Les pathologies de l’oeil chez les enfants

L’importance d’un dépistage précoce

La vue des enfants doit faire l’objet d’un suivi attentif. Les troubles de la vision peuvent apparaître avant l’âge de 5 ans et être malheureusement repéré plus tardivement au moment du début de la lecture. Or, au plus tôt le problème visuel est détecté, au mieux il sera traité. Le dépistage des pathologies visuelles doit donc faire partie des contrôles réguliers de la santé de l’enfant.

Chez le jeune enfant, des problèmes non détectés peuvent avoir des conséquences néfastes sur son développement, des retards dans l’apprentissage de la lecture et de l’écriture, notamment.

Les pathologies visuelles les plus courantes

La myopie

La myopie entraîne une perception floue des objets éloignés. La vision de près est par contre bonne. Chez l’enfant, ce problème non détecté peut affecter ses apprentissages car il pourra être en difficulté pour lire les éléments figurant au tableau. Le port de lunettes de vue est donc nécessaire pour corriger le défaut visuel. Il n’empêchera cependant pas la myopie de s’accentuer.

La myopie sera plus ou moins sévère et le degré de correction des verres des lunettes dépendra de cette sévérité. La sévérité de la myopie peut s’accroître au fil des années. Le plus souvent, elle apparaît vers 8- 12 ans et progresse lentement jusqu’à 20- 25 ans. Elle peut cependant apparaître beaucoup plus tard. Plus la myopie est précoce, plus elle est sévère. Les origines de la myopie (génétique, environnementale…) sont encore débattus.

L’astigmatisme

L’astigmatisme entraîne une vision brouillée, déformée et imprécise quelle que soit la distance entre les yeux et l’objet de perception. Pour arriver à voir les objets de manière plus nette, la personne souffrant d’astigmatisme devra plisser les yeux. Maux de tête et fatigue oculaire sont des symptômes courants en cas d’astigmatisme.

Il est primordial de détecter ce trouble visuel chez l’enfant car un fort astigmatisme peut entraîner une amblyopie, c’est-à-dire une diminution de l’acuité visuelle.

L’astigmatisme peut également être corrigé par des lunettes.

La conjonctivite

Chez l’enfant, la conjonctivite peut avoir des origines microbiennes, virales, allergiques ou traumatiques. Elle se manifeste par l’apparition d’une sécrétion jaunâtre qui s’agglutine près des cils.

Dans le cas de conjonctivite virale, la conjonctivite est accompagnée de fièvre, pharyngite et ganglions cervicaux. La conjonctivite virale peut aussi apparaître en cas de varicelle ou de rougeole.

La conjonctivite allergique survient par poussées, en général le printemps ou l’été. Elle provoque un larmoiement important, du prurit et une photophobie. Ces conjonctivites sont assez difficiles à traiter.

Les conjonctivites traumatiques sont provoquées par la projection de corps étrangers dans l’oeil. Celui-ci devient alors rouge. Un lavage soigneux pratiqué chez l’ophtalmologiste pourra venir à bout de ce type de conjonctivite.

Enfin, la conjonctivite microbienne peut être une complication et surinfection d’une conjonctivite virale ou traumatique. Une rhino-pharyngite peut être associée. Un prélèvement bactériologique devra être effectué afin d’identifier les germes responsables.

Les pathologies visuelles liées au diabète

L’hyperglycémie chronique peut mener à des complications micro-vasculaires appelées micro-angiopathies. Ces lésions surviennent en cas de perturbations répétées de l’équilibre glycémique. Elles peuvent affecter les reins, les nerfs mais également les yeux. Un dépistage et un contrôle régulier des organes chez le diabétologue peut empêcher la survenue de ces complications.

Le daltonisme

Le daltonisme est la conséquence d’anomalie d’un ou plusieurs types de cônes qui sont responsables de la perception de la couleur. La plupart du temps, le daltonisme a une origine génétique. La forme la plus fréquente de daltonisme entraîne un problème dans la perception du vert et du rouge (confusion). Le test d’Ishihara, pratiqué par un ophtalmologiste, permet de mettre ce trouble en évidence. Il n’existe aucun traitement pour ce trouble.

En conclusion, si vous remarquez chez un enfant un trouble potentiel, il est important de consulter un médecin et/ou un ophtalmologue qui sauront juger de la situation et prescrire un traitement en conséquence.