L’appétit gargantuesque de Michael O’Leary

Michael O’Leary devient définitivement un adepte des annonces fracassantes.

Tout le monde se rappelle qu’il avait évoqué l’idée de faire disparaître les toilettes dans les moyens de transport aérien afin d’augmenter le nombre de fauteuils. De plus, il affirme qu’un copilote pourrait tout bonnement être remplacé par l’ordinateur. Son idée de trajets aériens long-courriers inférieurs à vingt euros l’aller et le retour, si elle paraît difficilement réalisable, aura tout au moins fait du bruit médiatique à l’orée de l’année.

Jean-Pierre Frémont

Ces nouveaux marchés

Un accord pour faciliter les voyages en avion a été depuis peu conclu entre les USA et le Vieux Continent. Ce dernier vise à relier directement une quinzaine de métropoles d’Amérique et une quinzaine de métropoles d’Europe. Ce marché intéresse vivement les compagnies à prix réduits, tout comme le segment des vols à destination de l’Asie. Des sociétés comme l’Australienne Jetstar ou la Française XL Airways sont sur les rangs.
Cependant, le modèle de vols longs courriers à moindre coût est sur le plan économique fragile du moment où ces vols occasionnent des frais tel l’hébergement du personnel entre lors de l’escale. Certains services supplémentaires aux frais des voyageurs, par exemple la connexion internet, sont sans doute à l’étude.

Les USA pour moins de 20€

L’homme à la tête de Ryanair, Michael O’Leary, a confirmé à l’occasion d’une rencontre dans la capitale irlandaise la mise sur le marché dans 5 ans de places d’avion à destination des USA à un tarif inférieur à vingt euros.
Des vols transatlantiques seraient de cette façon proposés moyennant dix euros dans un sens et 7,50€ dans l’autre. En comparaison, le coût moyen avoisine actuellement les 650€.
La condition est que tous les services dans l’avion comme la nourriture, les bagages ou bien le choix de son fauteuil seraient par contre payants. Dans un même avion, ces places pour ainsi dire données intéresseraient logiquement un nombre restreint de voyageurs.
Jusqu’à maintenant, la flotte de la société Ryanair dessert les principales localités européennes. Afin de concrétiser son projet de billets entre les USA et la France à très faible tarif, Ryanair doit acheter jusqu’à 50 aéronefs supplémentaires. Le dirigeant de la société prévoit de réaliser ce projet dans les 5 années.

Jean-Pierre Frémont